14 décembre 2016 l Yves Mérian – Compte-rendu de la réunion – Croissance et finances publiques : l’heure des choix difficiles. (PDF)
Nous allons entendre parler de finances publiques plus que de coutume : bien des candidats vont s’appliquer à nous démontrer que la dette est insoutenable et qu’il faut procéder à une révolution copernicienne en matière de dépense publique. Mais nous aurions tort de prendre pour acquis cet aspect du débat politique.
Les finances publiques sont, sur le plan économique, un instrument paradoxal, en raison de son caractère dual. D’un côté, la dépense (ou non dépense) publique a un effet mécanique sur la croissance, direct, rapide et mesurable, sous réserve des effets de fuite en économie ouverte. De l’autre, la dette publique constitue un risque qui affecte la confiance, de façon incertaine, différée, mais pouvant être massive, voire brutale ; or, la confiance est un facteur majeur de la croissance. Ces deux effets jouent en sens contraire. Comment réguler les finances publiques à bon escient ?
Au sortir de la crise financière, la croissance reste faible dans le monde et la politique monétaire accommodante s’avère moins efficace. Les instances internationales (FMI, OCDE) ont lancé en 2016 un appel à réutiliser l’instrument budgétaire pour relancer l’économie, sous certaines conditions. Comment interpréter cet appel ? Quelles sont les orientations pour la France ?